13/03/2011

Et vous, comment auriez-vous tranché?






“Brise d' Hortefeux - Le nouveau parfum de Jean-Paul Gerlain” : c'est avec boutade suivie d'un big-up comme il les aime que Stéphane Guillon rappelait, samedi dernier dans sa chronique sur Canal +, les propos xénophobes tenus par Jean-Paul Gerlain et Brice Horterfeux, ancien ministre de l'intérieur et potentiel conseiller à la présidence de la République française. Cela aurait pu s’arrêter là. Malheureusement, vous l’aurez peut-être remarqué, des personnalités comme Eric Zemmour, condamné tout récemment pour incitation à la haine raciale par le Tribunal de Grande Instance de Paris, mais aussi John Galliano ont pensé utile de remettre ça, chacun à sa manière.



Et oui, les propos xénophobes sont condamnés en France, et ce notamment grâce à la loi Pleven. La situation est d’ailleurs comparable dans la plupart des Etats européens. Tous en effet partagent la même conception de la liberté d’expression : “pas de liberté pour les ennemis de la liberté”. En d’autres termes, la liberté d’expression ne doit pas servir à couvrir les propos insultant qui ne contribuent en aucune manière au débat public.
Pourtant, outre Atlantique, la situation est tout à fait différente. Et, les récents événements en la matière sont plutôt révélateurs de la conception américaine de la liberté d’expression.
Imaginez-vous des individus affublés de pancartes comme : "Thank god for dead soldiers," "God hates you" et "It's too late to pray" devant une église, le jour de l’enterrement d’un soldat tombé en Irak. Que l’on soit d’accord ou pas avec l’intervention américaine en Irak et en Afghanistan, rares sont ceux qui pourtant vont jusqu’à manifester leur mécontentement devant les familles des soldats tués. D’ailleurs, au nom de quoi seraient-ils responsables?
Ces personnes qui manifestent, ce sont les membres d’une église baptiste du Kansas. Ils sont là dès que des funérailles sont organisées en l’honneur de soldats décédés. Leur démarche consiste à dénoncer le fait que la situation en Irak ne serait rien d’autre qu’une punition divine consécutive à ce qu’ils considèrent comme le déclin moral des Etats-Unis, dont la source est  à trouver dans l’octroi de droits aux homosexuels.
Les familles en colère, jointes par les associations d’anciens combattants, ont porté l’affaire en justice. La Cour Suprême des Etats-Unis, qui s’est saisie de celle-ci, n’a pas condamné les auteurs de ces manifestations, mais au contraire, a estimé que les propos litigieux étaient protégés par le premier amendement de la Constitution des Etats-Unis d'Amérique, lequel consacre la liberté d'expression. Ici, les juges se refusent à toute limitation de cette liberté dans la mesure où ils craignent d’être entraîné par “la pente glissante” des restrictions qui mène à l’extinction de cette liberté.
Et vous, comment auriez-vous tranché?

Par W.G.






2 commentaires:

  1. Un juge, c'est censé être une personne qui trouve la meilleure et la plus juste des solutions aux litiges.

    En l'occurence il est clair que ces manifestants "chrétiens" sont tous en tort pour se comporter de manière aussi irrespectueuse envers une famille qui n'est nullement responsable pour ce qui se passe en Irak...

    Et bien non! Ces imbéciles de juges à la cour suprême des USA se sont comportés comme des robots qui ne savent que lire une constitution et rien d'autre. Il est où leur cerveau ?

    Je n'ai aucun respect pour 95% des juges et avocats de ce monde.

    PS : p-e si les gens répondraient a la question posée ça serait mieux, ça contribute plus au blog que de cliquer sur "j'aime" hein.

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  2. j'ai oublié de le dire, evidemment je punis ces connards et jleur colle une amende.

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